Monique

Sa gaieté et son ouverture, enveloppées dans un emballage créatif, ressemblaient à une couverture chaude. Je suis contente qu'elle ait posé devant mon objectif il n'y a pas si longtemps.

Dites-nous ce que vous aimeriez que nous sachions de vous ;

Je m'appelle Monique à Den Bosch, mère de deux enfants créatifs. À 32 ans, j'ai rencontré mon partenaire dans un magasin de disques. Il avait un emploi à côté de son travail d'enseignant. Après avoir acheté des CD plusieurs samedis de suite, j'ai mis mes chaussures coquettes et je l'ai invité à sortir. Peu de temps après, nous avons emménagé ensemble. Je n'avais jamais envisagé d'avoir des enfants avec mes ex-petits amis, mais j'ai osé plonger dans le grand bain avec Arnold.

Nous avons récemment déménagé dans un village juste à l'extérieur de Nimègue, près de la forêt, juste nous deux et notre chien errant grec. Nous avons tous les deux ressenti le besoin de vivre dans un environnement plus vert, ce qui était un grand changement après 60 ans en ville. Pendant la rénovation de notre nouvelle maison, j'ai joué le rôle de « maître d'œuvre » pendant quelques mois. Beaucoup de choses devaient être faites, personne n'avait vécu dans cette maison depuis plus de deux ans. La maison a un deuxième étage, qui était vide depuis 6 ans. Nous avons tous les deux senti que la maison méritait une seconde vie.

Parlez-nous de votre carrière ?

J'avais des doutes sur le fait d'étudier pour devenir travailleur social ou quelque chose dans la mode. Finalement, j'ai choisi une académie privée de mode à Amsterdam ; cependant, je ne me considérais pas comme une vraie créatrice de mode. La réalisation de mood boards me réussissait très bien, j'aime toujours en faire. Une formation pratique en stylisme aurait été une meilleure option pour moi. En plus de mes études, je travaillais avec une super équipe dans une boutique de mode appelée Foxy Fashion le week-end. Je suis toujours en contact avec plusieurs d'entre eux. Après l'académie de mode, j'ai commencé à travailler comme vitrineuse pour une grande chaîne de distribution.

Il y a environ 10 ans, une amie m'a demandé si je pouvais l'aider à faire le tri dans sa garde-robe. Je me suis dit, hé, tu ne vois pas les combinaisons amusantes et à la mode que tu peux faire avec les articles de ton placard ?! Ce même soir, j'ai élaboré un plan pour lancer mon activité de conseils vestimentaires (en plus de mon travail habituel). Ma devise était et est toujours : « Tire plus de ta garde-robe. » J'ai suivi quelques ateliers supplémentaires pour en apprendre davantage sur le métier de styliste. Je travaille principalement avec mon intuition et mon œil créatif. Je vois souvent immédiatement ce qui convient à quelqu'un ou pas.

Donc, d'une certaine manière, je travaille encore occasionnellement comme assistante sociale et utilise mes ressentis sensibles. J'aime particulièrement les clientes qui sont en processus de transition et me permettent de les aider. Quand elles se regardent dans le miroir avec confiance, ce sont de beaux moments pour moi. J'ai récemment fait une séance avec une cliente qui a eu un cancer du sein. J'étais tellement reconnaissante de lui donner un peu de confiance à ma manière.

Il y a deux ans, j'ai arrêté mon travail de vitrineuse. Travailler dans la fast fashion ne me convenait plus. J'avais assisté à une masterclass sur l'entrepreneuriat durable avec ma fille Nina, ce qui m'a fait réfléchir encore plus. En plus des sessions de stylisme de garde-robe, j'organise aussi des événements de conseils en stylisme autour d'un thème. Je commence la journée avec un intervenant invité, puis les participants reçoivent des conseils de couleur et de style. Nous discutons également des bons et mauvais achats du passé pour effacer les prises de conscience. Les participants réalisent un mood board personnel, que nous discutons et analysons ensemble. C'est formidable de pouvoir styliser l'événement à ma guise dans un thème approprié. Pendant cette journée, il est essentiel de fusionner l'intérieur et l'extérieur de manière détendue. Je pense que les vêtements sont un beau moyen de communication. J'adore sensibiliser dans une société où la fast fashion est devenue une normalité.

Quelle est la chose la plus difficile que vous ayez jamais faite ?

J'ai eu du mal à quitter mon emploi à temps partiel. Laisser un revenu fiable et aller jusqu'au bout pour devenir entrepreneure. J'ai passé de nombreuses nuits blanches à décider quoi faire.

De quoi êtes-vous le plus fier ?

Je suis surtout fière d'avoir commencé une nouvelle aventure et d'avoir quitté mon emploi à l'âge de 58 ans. De nos jours, je fais et vis des choses si belles, je suis reconnaissante chaque jour d'avoir eu le courage de faire ce pas.

Je suis aussi fière de mon fils et de ma fille. Mes deux enfants suivent leur cœur et sont des personnes formidables qui sont toujours là pour leurs amis. Mon mari et moi les emmenions souvent en forêt quand ils étaient petits, nous visitions de belles villes et des musées. Aujourd'hui, je remarque qu'ils apprécient tous les deux ce genre de choses, comme la nature et la beauté dans les petites choses.

Et je suis fière que mon mari et moi ayons osé franchir le pas de vendre notre maison et d'acheter une vieille maison à rénover. Beaucoup de nos amis nous ont traités de fous.

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